Tout d'abord il est urgent d'améliorer la fin de vie des plastiques à usage unique et de les remplacer par des articles réutilisables.
Derrière le terme de plastique se cache de nombreux matériaux qui peuvent être soit d’origine pétro-sourcés soit d’origine végétale.
La consommation et la production de plastiques connaissent dernièrement une accélération sans précédent sous l’effet de la croissance économique et de l’amélioration du niveau de vie qui sont les principaux moteurs de leur utilisation.
De plus, cette matière s’est ouverte, depuis plusieurs années, à des usages modernes comme l’électronique, le médical, les fibres textiles ou encore l’impression 3D. Il est urgent d'améliorer la fin de vie des plastiques à usage unique.
460 millions de tonnes métriques*(source : OCDE 2022) : c’est la quantité de plastique produite par an dans le monde.
Sur ce tonnage, 9% sont recyclés, 19% sont incinérés, 50% sont mis en décharge contrôlée et 22% sont non-gérés et non-contrôlés.
***Tonne métrique = 1000 kgs (une tonne = 907,18 kgs) : L’utilisation de la MT comme unité de mesure présente plusieurs avantages, notamment la précision, la compatibilité avec le système métrique, la facilité de conversion et une acceptation internationale généralisée.
***OCDE : Organisation de coopération et de développement économiques. Organisation internationale qui a pour but de projeter les effets de la consommation et des déchets de plastique pour l’environnement.
Le packaging plastique compostable est une alternative parmi d’autres pour lutter contre la pollution plastique.
Grâce à la biodégradation du PLA, barquettes, capsules de café, sachets de thé, bulles de calage, et autres emballages peuvent rejoindre les biodéchets dans les processus de compostage (industriel ou domestique) ou de méthanisation.
***PLA : acide polylactique, plastique présent dans notre quotidien. Le PLA est utilisé notamment dans le domaine des emballages alimentaires, sacs plastiques et très utilisé dans l'impression 3D.
L'utilisation du plastique a des avantages
Le plastique est un matériau largement utilisé dans l’industrie alimentaire. Les emballages plastiques sont essentiels pour répondre aux exigences d’hygiène. En protégeant les denrées alimentaires contre la contamination ils augmentent également leur durée de vie.
Les plastiques nous aident à isoler les constructions, à utiliser l'électronique et à rendre les véhicules plus économes en carburant, entre autres.
Mais la pollution plastique est l’un des grands problèmes environnementaux du XXIe siècle
Bon marché et résistant, le plastique est largement utilisé dans notre économie. Malheureusement, sa grande popularité a entraîné la création d’un nombre gigantesque de déchets qui impactent directement l’environnement et notre santé.
L'ampleur même de la consommation de plastique dans nos sociétés se traduit par une empreinte carbone élevée liée à la production, des volumes élevés de déchets, une pollution persistante et des dommages à la faune, aux écosystèmes et à la santé humaine.
(Source OCDE) 2060 : La moitié des déchets plastiques continuera d’être enfouie en décharge sanitaire alors que moins d’un cinquième sera recyclé.
Les rejets de plastiques dans l’environnement devraient doubler pour atteindre 44 millions de tonnes (Mt) par an, exacerbant ainsi les impacts sur l’environnement et la santé tandis que les stocks de plastiques accumulés dans les rivières et les océans devraient plus que tripler.
Les rejets de plastique pourraient atteindre 1 014 Mt en 2060 (selon l'OCDE), surpasseraient les améliorations de la gestion des déchets et constitueraient donc un problème environnemental majeur dans un proche avenir.
La pollution plastique affecte l’environnement naturel de la plupart des espèces sur Terre et est un danger mortel pour la faune océanique
La « soupe plastique » de l’océan Pacifique nord, encore appelée « vortex de déchets », s’étend entre le Japon et les États-Unis sur une surface d’environ trois fois la France (1,6 million de km2). Quatre autres « soupes » ont été identifiées dans d’autres océans, celle-ci étant la plus étendue. Elle est composée essentiellement de microplastiques, c'est-à-dire de milliards de minuscules morceaux de plastique qui se sont dégradés sous l'effet du soleil, de l'eau de mer. A titre d'exemple une seule bouteille plastique peut se fragmenter en plusieurs milliers de particules de microplastique.
(Source WWF : Fonds Mondial pour la Nature)
"Du plastique a été retrouvé au fond de la Fosse des Mariannes et dans la banquise de l’Arctique. Il est également présent dans les écosystèmes côtiers et s'accumule dans les courants marins océaniques. Les animaux se retrouvent enchevêtrés dans des gros débris de plastique, ce qui entraîne des blessures aiguës et chroniques, voire la mort.
Ce type d’enchevêtrement a été enregistré chez plus de 270 espèces différentes, parmi lesquelles des mammifères, des reptiles, des oiseaux et des poissons. Les animaux ingèrent également de grandes quantités de plastique, que leur système digestif ne peut absorber, ce qui entraîne des brûlures internes, des occlusions digestives, voire la mort. De plus, il a été démontré que les toxines provenant de plastique ingéré nuisent à la reproduction et affaiblissent le système immunitaire des animaux. Enfin, la pollution par les microplastiques modifie les conditions du sol, ce qui peut avoir un impact sur la santé de la faune et augmenter les risques d’infiltration de produits chimiques nocifs dans le sol."
Que faut-il faire ?
La façon la plus simple de supprimer ce problème est d’éviter que les plastiques ne terminent dans l’océan.
Les plastiques à usage unique comme les couverts, les bouteilles, les pailles, les filtres de cigarette, les sacs en plastique, contenants pour la nourriture sont responsables de 50% de la pollution marine.
Un prédateur qui se nourrit d’un poisson lui-même intoxiqué au plastique ou avec d’autres substances est lui aussi impacté. C’est alors toute la chaîne alimentaire aquatique qui est touchée par la pollution plastique.
Si nous allons jusqu’au bout de la chaîne alimentaire, nous arrivons jusqu’à l’homme. Malheureusement, nous sommes, nous aussi, impactés par les conséquences de la pollution plastique océanique.
Fort logiquement, nous ingérons également les microplastiques et polluants chimiques accumulés dans les tissus des espèces marines que nous consommons.
Nous ingérons ou respirons tous environ 5 grammes de plastique par semaine !
Les microplastiques contaminent l’air que nous respirons, les aliments que nous mangeons et l’eau que nous buvons.
Les microplastiques sont des particules de plastique comprises entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres (un nanomètre=un milliardième de mètre) libérées dans l’environnement sous forme de petites particules par exemple microbilles de gel douche, abrasion des pneus etc...
On les retrouve en grande quantité dans les océans puisqu'environ 10% de l'ensemble des plastiques produits y terminent leur vie ! Ainsi une grande quantité de microplastiques est ingérée par de nombreuses espèces marines, des plus petites comme le zooplancton aux plus grandes comme les baleines.
De plus, la pollution par les microplastiques modifie les conditions du sol, ce qui peut avoir un impact sur la santé de la faune et augmenter les risques d’infiltration de produits chimiques nocifs dans le sol.
Les plastiques contiennent également des additifs qui leur confèrent plus de souplesse, de rigidité, de résistance... qui deviennent des contaminants chimiques.
Le plastique étant utilisé en tant que matériau jetable, plus de 75 % de toutes les matières plastiques produites sont aujourd’hui des déchets. Les emballages, (sacs à usage unique, boites en plastique, produits de consommation et textiles, dominent les flux de ces rejets en produisant près des deux tiers du volume total des déchets plastiques non collectés, jetés à l’air libre, envoyés dans des décharges sauvages ou non contrôlées et qui s’infiltrent dans la nature.
Aujourd'hui, le constat est donc unanime, à tous les échelons, et des solutions alternatives sont recherchées.
A notre niveau, optons pour un mode de consommation zéro déchet
Agir contre la pollution plastique passe aussi par l’implication des citoyens au quotidien.
En effet, adopter un mode de consommation qui bannit les emballages et autres objets plastiques facilement remplaçables par les objets en tissu par exemple, que vous retrouverez sur le site www.clelaucreations.com et qui vous permettront de réduire sans efforts vos déchets.
Cette manière de raisonner et de consommer s’applique à une infinité de produits que nous utilisons chaque jour, par exemple dans la cuisine : l'essuie-tout et le sac à salade tous deux en tissu, lavables et réutilisables. On ne jette rien !
Remplaçons le film étirable par des charlottes alimentaires pour recouvrir nos plats et préserver nos aliments dans le réfrigérateur.
Certains objets, comme les sacs en plastique dans les supermarchés, ont déjà été interdits en France : c’est un pas important pour la protection des océans. Virginie dans son atelier et sur le site www.clelaucreations.com vous propose de nombreuses alternatives pour remplacer le plastique par des objets en tissu, lavables et réutilisables aussi souvent que possible.
Le tri des déchets plastiques permet la réduction de la pollution de l’environnement (air, eau, sols), la protection de la biodiversité (faune et flore), la préservation de la santé humaine, des économies d’énergie, ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à la valorisation et au recyclage.
Alors sachant que les déchets et la pollution plastique sont à 100% d’origine humaine, à notre petite échelle, contribuons à leur diminution.
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